Dans mes bras, ma poupée ! [Tetsu]

Petto - Combattant - Uke Messages : 78 Date d'inscription : 25/04/2010

Même si Tetsu semblait mignon, il l’était sans l’être. On va dire qu’il n’était pas encore en état de prouver ce qu’il valait réellement sur le plan du physique. Ce n’était pas vraiment sa faute, mais les derniers mois qu’il avait vécu avaient tout de même été relativement éprouvant, et on ne se refait pas une santé aussi vite. Bien que quand on le voyait comme ça, on ne pouvait pas dire qu’il n’était pas beau, bien au contraire en fait. Daisuke avait tout de même prit soin de lui pendant tout ce temps, enfin ça avait pourtant été bien trop court à son gout…
Il aurait voulu pouvoir encore rester entre ses bras. C’était la première fois qu’on lui accordait autant d’attention sans vraiment lui demander quelque chose en retour. Pour lui, c’était digne du miracle. Tout comme tout ce qu’avait pu faire le médecin pour arracher Tetsu des griffes de son maître. Et ça n’avait vraiment pas été simple il faut dire. Byo ne lâchait pas sa marchandise aussi facilement. Surtout lorsque c’était un cadeau de la famille en fait. De toute façon la peau du petto restera marquée à vie par cette appartenance. Ce foutu tatouage, il l’aura toute sa vie, alors il sera bien obligé de vivre avec…
En tout cas Daisuke lui avait avoué que malgré tout ce qu’il avait pu faire pour lui, il n’avait pas le droit de le garder. Il n’en n’avait pas la capacité non plus. C’était triste pour Tetsu, car le médecin était la seule personne en qui il avait réellement confiance maintenant. Et lorsqu’il lui avait dit qu’il avait un nouveau maître pour lui, il avait eu peur. Mais il n’avait encore une fois pas eu son mot à dire. Car les Yakuzas étaient rapidement entrés dans la pièce pour récupérer le petit chat et l’enchainer pour le trainer hors de la sortie, les larmes aux yeux. Tant pis, c’était la dernière fois qu’ils se verraient…

Le voyage s’était fait sans encombre. Tetsu était resté silencieux et n’avait pas bougé. Il ne cherchait même plus à faire la moindre petite histoire, il s’était assagit depuis le temps. Et une fois que la voiture s’arrêta et qu’on le tira par ses chaînes, il soupira légèrement mais n’osa pas relever les yeux sur le moment, par peur de voir à quoi pouvait ressembler son nouveau propriétaire. Il entendit les Yakuzas expliquer qu’il était enchainé parce qu’il pouvait encore être dangereux. Quelle blague…
Finalement, il prit sur lui et releva les yeux vers son nouveau maître. Plongeant ses magnifiques yeux bleus à reflet gris dans les siens, il dévoilait ainsi un visage intact à la peau délicatement blanche comme de la porcelaine. Tetsu avait tout d’un ange, c’est peut être pour ça qu’on ne se méfiait pas toujours de ce qu’il pouvait faire…

Voilà, la voiture était arrivée et le petto se trouvait là, devant lui. Junno aurait volontiers sourit si le spectacle qu'on lui offrait n'avait pas été aussi attristant. Le garçon ne devait pas avoir plus de 16 ans, il lui semblait maigre et ses traits tirés témoignaient qu'il ne devait pas dormir beaucoup. En plus de cela, sur les quelques parties visibles de son corps, ses mains, son cou, des marques de coups de quelques semaines étaient encore visibles. Son précédent maître devait être un monstre... Junno soupira. Il avait été prévenu que sa « poupée » était en fait un petto de combat. Mais entre ses mains, il faudrait qu'il comprenne qu'il n'aurait plus jamais à se battre. Intérieurement, le blond espérait qu'il comprendrait rapidement, et que ça ne le dérangerait pas, autrement, il lui faudrait bien accepter de toute façon. Sa vie allait changer en compagnie de Junno, ça, il pouvait en être sûr.

Le jeune bourgeois regardait les deux yakuzas qui tenaient fermement le petto alors que celui ci semblait résigné et parfaitement calme. Son regard lui semblait glacial, et pourtant il aurait pu être si mignon avec un petit sourire... serait-il capable de sourire un jour, avec tout ce qu'il avait du endurer ? Ce serait le défi de Junno ... réussir à faire de son petto ... un animal heureux.
Il soupira, ordonnant aux yakuzas de lui donner les clefs des chaines avant de s'accroupir lui même devant le petit brun pour libérer ses chevilles. Il se redressa ensuite, plongeant son regard dans les yeux bleus gris de son vis à vis.

« Tu n'as plus besoin de ça Tetsu. Parce que je suis un ami de Daisuke, et que tu n'essayeras pas de fuir, n'est ce pas ? »

Un petit moment, il garda son regard dans celui de son compagnon, espérant qu'il accepte de lui faire confiance un minimum. Il était encore trop tôt pour qu'il essaye de l'approcher, ou le toucher, bien que l'envie de lui caresser cette petite joue claire ne manquait pas de se faire sentir. Mais pour l'instant il n'était pas question de le mettre mal à l'aise où de lui faire peur, il voulait simplement qu'il accepte sa nouvelle condition.
Posant la main dans son dos, Junno congédia les Yakuzas d'un geste de la main avant de le faire monter du côté passager de la voiture pour ensuite monter à son tour. Il démarra.

« Quel âge as-tu ? »

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Ce n’est pas vraiment que son regard était glacial. En fait, il ne se rendait même pas compte de ce qu’il faisait. Il n’avait juste plus la force de faire autrement. Il se laissait faire, pour ne pas faire d’histoire. Même s’il savait qu’il ne reverrait plus jamais le médecin, il ne voulait pas lui faire honte. On ne sait jamais, si quelque chose lui arrivait aux oreilles, il le décevrait, et ce n’est pas vraiment ce qu’il cherchait. Alors il avait abdiqué face aux Yakuzas. Et lorsqu’on lui avait dit que c’était l’heure de le confier à son nouveau maître, il n’avait pas ouvert la bouche non plus.
Et c’est comme ça que maintenant, il se retrouvait devant lui sans trop pouvoir faire autre chose finalement. On le trainait, et lui ne relevait même pas les yeux. Il fixait juste ses chaines, écoutant les autres parler. Sauf qu’il n’écoutait absolument rien. En fait il se demandait déjà ce qu’il allait subir avec son nouveau maître. Et s’il était pire que Byo dans le fond ? Il ne pensait pas Daisuke capable de lui faire une chose pareille quand même. Il avait eu bien du mal à l’arracher du blond, ce n’est pas pour le remettre dans les bras d’une autre brute…
Mais il n’eut pas le temps d’aller plus loin dans ses pensées. En fait, il ne comprit strictement rien à tout ce qui se déroula sus ses yeux. Son nouveau maître venait de s’accroupir devant lui pour lui retirer ses chaînes. C’était la première fois que quelqu’un prenait une telle initiative pour lui… D’ordinaire c’était Byo qui ordonnait qu’on l’attache solidement pour qu’il puisse faire tout ce qu’il voulait de lui et là, il se retrouvait libre de ses mouvements pour la première fois depuis longtemps. Seul Daisuke lui offrait un tel traitement.

"Non... Je serais sage..."

Se laissant conduire jusqu’à la voiture, il n’avait toujours pas ouvert la bouche. Il commençait à se dire que peut être, il était tombé sur quelqu’un qui avait un bon fond et qui ne voudrait pas lui faire du mal… Mais à sa question, il finit tout de même par relever les yeux vers lui, semblant réfléchir.

« J’ai… Seize ans… Je crois… »

Et oui, il n’était plus vraiment sur de grand-chose en fait. On ne lui avait jamais souhaité son anniversaire. Et avec les années, ce genre de choses s’oublie plus facilement. Il avait cru vaguement apercevoir sa date de naissance sur des papiers de la famille de Byo, c’est comme ça qu’il semblait se souvenir à peu près de ce petit détails, mais c’est tout.
Baissant de nouveau la tête, il se massait les poignets. Les traces de chaînes avaient laissé des marques atroces sur sa peau. Ca plus les traces non cicatrisé que les menottes de Byo avaient pu lui faire à cause des viols… Son nouveau maître ne savait pas l’épave qu’il venait de récupérer…

Quelles raisons aurait-il eu de laisser cette pauvre créature enchaînée ? Il était bien conscient qu'il s'agissait d'un ancien petto de combat et qu'ayant eu un maître violent, il était fort possible qu'il ait été traumatisé à vie et soit difficilement maîtrisable les premiers temps, mais Junno voulait que, pour commencer, Tetsu comprenne que son nouveau statut serait complètement différent. Il ne lui voulait pas de mal, simplement sa compagnie pour commencer, et peut être que par la suite, il lui en demanderait d'avantage, en lui en offrant d'avantage aussi. Junno avait été bien élevé, et cela se ressentait sur sa façon d'agir et se remarquerait sur les traitements qu'il réservait à Tetsu. Certes, il ne serait sûrement pas plus qu'un compagnon animal, car de toute façon, c'est ainsi qu'on l'avait traité depuis des années et c'est ce que son statut de petto faisait de lui, mais en aucun cas il ne serait un esclave, ou maltraité. Junno aimant les belles choses, il lui était impensable de frapper ce gamin... Car oui, il semblait encore vraiment jeune, derrière ce regard dur de personne ayant grandi bien trop vite.

Lorsqu'il lui répondit qu'il serait sage, le blond répondit par un sourire avant de l'aider à monter dans la voiture. Il se pencha sur lui pour l'attacher lui même avant de reposer les mains sur le volant et démarrer, partant en direction du quartier bourgeois où il logerait à présent. Seize ans ... Il devait bien avoir passé plus de la moitié de sa vie dans les arènes et c'était même surprenant qu'il soit encore capable de tenir debout avec sa petite stature... Il avait donc remporté tout ses combats à mort, il devait déjà avoir tué, et tout ça, si jeune...

« Seize ans... Tu ne retourneras jamais dans la fosse, Tetsu. Je suis Junno, ton nouveau maître, je suis contre la violence mais... si tu essayes de me faire du mal, je t'avertis que tu seras puni quand même. Daisuke est un ami... Je lui fais confiance et il m'a dit que tu comprendrais. »

Junno conduisait toujours, en direction de sa demeure et il finit par se garer dans le sous sol d'un bâtiment aux allures luxueuses. Après avoir coupé le moteur, il descendit pour venir ouvrir à son petto et lui tendre la main. Il n'était pas encore question de le laisser se déplacer seul, aussi il prit doucement sa main dans la sienne et referma avant de l'entraîner dans l'ascenseur puis jusqu'à chez lui, ouvrant la porte sur un appartement vaste et lumineux. Le couloir de l'entrée menait directement sur un grand salon, ouvert sur une cuisine qu'un bar séparait du reste de la pièce. Pas de chaises, mais de hauts tabourets, le bar servait également de table bien qu'une table basse soit installée entre le canapé et deux épais fauteuils. Il avait une grande télévisions, et les fenêtres donnaient sur une belle vue des lumières de la ville qui s'étendait au loin en dessous. Au fond, un autre couloir, pour conduire à l'unique mais immense chambre et la salle de bain, que Tetsu verrait par la suite.

« Bienvenue chez toi... »

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Voir quelqu’un sourire face à lui, c’était la première fois depuis bien longtemps. D’ordinaire, les sourires qu’on lui offrait, ce n’était jamais de bons sourires. D’ailleurs quand il voyait sourire son ancien maître, il avait toujours le reflexe de se cacher au fond de sa cage. Il avait plus peur qu’autre chose en fait, parce qu’il savait que ça ne présageait jamais rien de bon et qu’il lui arrivait toujours quelque chose d’un peu plus grave à chaque coup, et ce n’est pas toujours simple à encaisser. Mais heureusement pour lui, tout ça était derrière lui. Du moins c’est ce qu’il voulait croire. Il espérait que plus jamais personne ne lèverait la main sur lui ou ne lui ferait écarter les cuisses de forces. Parce que mine de rien, ça fait toujours aussi mal…
Mais pour le moment il restait silencieux. Il fixait la route et ne bougeait pas d’un pouce, se massant toujours les poignets pour faire passer sa douleur. Il aurait bien voulu épargner une vue pareille à son nouveau maître. Il aurait bien voulu… Qu’il ne voit pas les bleues et autres marques qu’il portait aussi bien sur les poignets que sur le corps tout entier. Et oui, sa nouvelle petite poupée va mettre du temps avant de récupérer un corps intact. La plupart des marques disparaîtront totalement de toute façon. Puisque mine de rien, avec Daisuke il était vraiment bien soigné alors il n’aurait pas de problèmes de vilaines cicatrices. Mais le fait est qu’il faudrait tout de même attendre avant qu’il soit totalement soigné, c’est tout.
A ses mots, il tourna finalement la tête vers lui, réfléchissant de nouveau à quoi répondre. Alors il serait vraiment épargné… ? Se mordant la lèvre inférieure à cette seule pensée, il baissa un peu les yeux. Alors Daisuke ne lui avait vraiment pas menti en lui disant qu’il n’aurait plus jamais à se battre…

« Vous êtes gentil… Je ne vous ferais pas mal… »

En tout cas, lorsque la voiture tourna vers un bâtiment des plus luxueux, le petit chat observa les alentours avant de rentrer dans un parking. Même Byo n’habitait pas dans un endroit pareil. En fait lui il avait récupéré une partie de la demeure familiale alors c’était plus simple pour lui on va dire. Mais là, on sentait qu’il y avait pas mal d’argent tout de même… Tetsu ne serait pas à plaindre dans un endroit pareil. Du moins s’il n’a avait pas une jolie cage qui l’attendait une fois arrivé. One ne sait jamais, on n’est jamais trop prudent surtout.
Lorsque la portière s’ouvrit, il ne dit rien et prit docilement sa main. Ce qu’il avait besoin le plus vite c’était d’une bonne douche, d’un repas et de repos. Il espérait qu’il y aurait droit avec son nouveau maître. Mais il ne savait pas encore qu’il allait jouer le rôle de la poupée. Dans un sens, rester dans un coin pour faire beau était toujours mieux que de se faire taper dessus.
Ne lâchant pas sa main, il arriva finalement dans un grand appartement très vaste. N’osant pas trop bouger au début, il resserra ses doigts sur ceux de son maître en observant les alentours, tournant les yeux vers lui à sa phrase. Il n’était vraiment pas habitué à un tel luxe. D’ailleurs il ne semblait pas vouloir lâcher Junno.

« C’est grand… C’est beau… »

Le pauvre petto semblait complètement déboussolé. D'un côté, ce n'était pas très surprenant avec tout ce qu'il devait avoir vécu ces derniers jours et Junno pouvait aisément deviner la crainte qu'il avait pu avoir de tomber sur un maître pire que le précédent. Enfin, de ce côté il pouvait se rassurer, le blond n'était pas quelqu'un de trop désagréable, dur, ni mauvais. Il était certes spécial et exigeant, mais plutôt doux et joueur, comme un enfant. Il faudrait simplement que « l'animal » accepte de se faire dompter... et d'obéir. Ensuite, il n'y aurait plus aucun soucis.
Junno fut assez satisfait d'entendre Tetsu dire qu'il était gentil. Ils ne se connaissaient pas encore mais déjà, s'il pouvait deviner ceci, c'était un très bon point pour les deux !

« J'espère bien que tu ne me feras pas mal ... je ne te donnerai pas de raisons de m'en faire. »

Il était sincère. Ce qu'il attendait de cette relation c'était un peu de compagnie, qu'ils puissent s'amuser tout les deux, selon les gouts du blond, évidemment, mais c'était toujours mieux que de se faire tabasser à tout va tout les jours. Junno étant quelqu'un d'assez affectueux, il suffirait à Tetsu d'être obéissant pour que tout se passe très bien en fait.
Serrant la main de son petto, il le laissa entrevoir une partie de son nouveau logement, et sourit encore devant sa mine impressionnée. C'était clair que son appartement était grand... Et encore il n'avait pas vu la salle de bain, ni leur chambre, car il la partagerait, encore une petite surprise à venir.

« J'espère que tu te sentiras à l'aise ici. Viens. »

Ne lâchant pas la main, Junno entraina le chaton vers le couloir et jusqu'à la salle de bain. Il ouvrit la porte, laissant apparaître une pièce vaste et claire, pourvue d'une grande cabine de douche et d'une immense baignoire. Le jeune maître referma la porte, et daigna enfin libérer le petto de la prise sur sa main. Il lui sourit un peu avant d'aller ouvrir une grande commode pour en sortir un peignoir doux et grand de couleur bleu pastel, puis il le posa près du bain duquel il ouvrit les robinets pour le remplir d'eau tiède et de bain moussant.

« Un bain ne serait pas du luxe, tu ne crois pas ? Je banderai tes poignets après. »

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Le petit chat ne voulait pas lâcher son nouveau maître. Finalement, il se sentait en sécurité près de lui. C’était paradoxal, car au début il avait vraiment eu peur de lui… Mais maintenant il était vraiment sur que l’autre ne lui ferait pas de mal et qu’il était tranquille avec lui finalement. Enfin pour le moment il n’avait pas vraiment le temps de penser à tout ça. Il se laissait guider à travers l’appartement, le découvrant un peu plus à chaque pas. Jamais on ne l’avait autorisé à vivre dans un endroit pareil. Même pire, on ne l’avait jamais laissé circuler aussi librement. Certes, il lui tenait la main, mais même ça c’était nouveau pour lui. D’ordinaire, il devait se contenter d’une laisse et d’être trainé sans une once de douceur à travers un couloir sombre pour finir par être balancé dans une cage froide et lugubre.
Alors que là… On l’avait conduit dans une nouvelle pièce. Une salle de bain tellement luxueuse que lui-même n’en croyait pas ses yeux. Alors ça existait vraiment les gens qui vivaient dans des endroits pareils… Les yeux pleins d’étoiles, il continuait à observer la pièce sans bouger alors que son maître avait lâché sa main pour s’avancer dans cette dernière. Il le regarda sortir un peignoir magnifique, et allumer l’eau. Il n’aurait jamais pensé que ça puisse être pour lui, et encore moins qu’il veuille le soigner encore après lui avoir accordé une telle faveur… Ca faisait tellement longtemps qu’on ne lui avait pas laissé ne serait ce que se doucher, alors là, lui laisser prendre un bain bien chaud, puis s’occuper de lui juste après c’était juste… Invraisemblable… A tel point qu’il ne savait plus quoi dire ni quoi faire, ses pensées les plus simples s’embrouillant devant tant de cadeaux à ses yeux.

« Me… Merci maître… Je ferais ce que vous voudrez pour… Vous remercier… »

Et il baissait de nouveau les yeux face à lui. Il avait honte, mais était soulagé à la fois. Il ne comprenait juste pas qu’on veuille bien s’occuper autant de lui, c’est tout. Il avait peur de se déshabiller sous ses yeux aussi. Quelle pourrait bien être la réaction de son nouveau propriétaire en voyant son tatouage ? Ce foutu tatouage en signe d’appartenance à la famille de Byo. Pourtant, il était magnifique. Une si belle branche de cerisier qui partait de son aine gauche, et qui allait s’échouer d’un côté sur son nombril et de l’autre au creux de ses reins, où un magnifique papillon avait élu domicile. Mais c’était sa signification qui était dégoutantes. Autant que les marques que portait son corps.

Ayant mis l'eau à couler, Junno s'assit sur le bord de la baignoire avant de relever les yeux vers son petto. Le regard de celui-ci brillait encore d'émerveillement devant le luxe des lieux qui, il fallait l'avouer, devait bien lui changer de ses habitudes sales et dures. A quoi avait-il droit avant, quel genre de maître le possédait ? Junno s'interrogeait bien qu'il savait qu'il était encore bien trop tôt pour qu'il puisse en parler avec le plus jeune. Ils avaient besoin d'un peu de temps tout les deux, d'apprendre à se connaître en surface et au présent avant de parler du passé et des choses douloureuses. Ils pouvaient penser à leur avenir ensemble, ces choses bien plus intéressantes... et bien moins tristes.
Le petit chat bredouilla des remerciements adorable aux yeux du blond qui lui sourit à nouveau avec douceur. Il ferait vraiment une jolie poupée... reconnaissant comme il l'était, ce serait juste parfait. Junno visionnait déjà ce qu'il pourrait faire de lui et tout ceci lui plaisait, évidemment. Son visage enfantin, ses beaux yeux clairs et perdus, ses cheveux noirs qui, une fois lavés, devrait lui redonner le look du jeune garçon de seize ans qu'il devait être...

« Pour commencer tu vas te décrasser... et ça me fera plaisir. »

Junno le regarda plus en détail, observant sa silhouette, ses poignets marqués, les quelques bleus qu'il pouvait déjà voir ... Il espérait qu'il puisse guérir vite, mais bon, ça prendrait le temps qu'il faudrait. Doucement, le blond se releva pour venir près de son petto et commencer à défaire son haut. Il n'allait quand même pas entrer habillé dans la baignoire et c'était hors de question qu'il aille au bain seul, le maître ne quitterait pas la pièce.

« Ne crains rien de moi, je ne te toucherai pas. »

Pas pour l'instant, en tout cas. Il avait des projets pour eux mais en attendant, Tetsu semblait surtout sale, fatigué et affamé. Il faudrait régler tout ça avant de pouvoir penser à autre chose. Donc la priorité était de le déshabiller puis de le faire entrer dans le bain qui était à présent bien rempli.

Petto - Combattant - Uke Messages : 78 Date d'inscription : 25/04/2010

Ah c’est sur que son nouveau maître aurait de quoi jouer avec lui… Il était beau, il était même parfait. Un jour ou l’autre son corps finirait par perdre les marques de coups qu’il avait reçus. Les bleus aussi, ils partiraient. Et il retrouverait un corps intact comme il n’en n’a plus eu depuis bon nombre d’années… Ca lui ferait surement étrange de se voir dans le reflet de la glace au début c’est vrai. Mais rien que le fait d’être propre lui ferait bizarre. Lui qui était habitué à être couvert de sang et à malheureusement vivre dans sa crasse, ce n’était vraiment pas top.
Mais pour le moment, il voulait oublier tout son passé. Et si on lui offrait une vie bien plus intéressante que celle qu’il avait eu, il prenait tout de suite. Si on lui promettait de ne plus lui faire de mal, il acceptait tout de suite aussi. Et ça sans discuter bien sur. Tant qu’on lui assurait qu’il serait heureux… Il fallait qu’on ne lui fasse plus de mal… En fait il finirait par se donner la mort de ses propres mains si tout recommençait, même si c’est triste. Mais par chance, nous n’en n’étions pas encore arrivés là, et visiblement il y avait de la marge.

« Vous pouvez faire… Ce que vous voulez… »

Il regardait son maître parler, alors que ce dernier s’était relevé pour l’aider à se déshabiller. Si se laver suffisait à lui faire plaisir, il pourrait même le faire dix fois d’affilé alors ! Mais il avait étrangement confiance en lui. Il n’avait pas peur. Lorsqu’il lui dit qu’il ne le toucherait pas, il le crut sur parole. Il avait l’air sincère, c’est tout. Alors pourquoi chercher plus loin alors que c’était la simple vérité…
Mais d’un côté, es doigts sur lui ne le rassuraient absolument pas. Mais il le cachait bien, parce qu’il voulait vraiment lui faire confiance, c’est tout. Il sentit son haut le quitter, puis les yeux de son maître s’attarder sur le haut de son corps. Peut être était ce son tatouage, peut être était ce ses blessures… Il n’en savait rien et ne voulait pas savoir. Ses joues rougissantes sous la honte, c’est tout ce qu’il avait à exposer à son maître.
Relevant finalement les yeux vers lui, il le laissa lui retirer son bas, pour le laisser finalement nu sous ses yeux. Un corps tellement bien dessiné… Il aurait fait envie à n’importe qui, même dans cet état… Mais au lieu de ça, il entra dans l’eau en gémissant d’appréhension. D’habitude, on ne lavait au jet d’eau glacé sans même prendre la peine de le sortir de sa cage…

Dans les pensées de Junno ...
Adorable petit Tetsu ... quand tes blessures auront disparu, même si ce signe d'appartenance à la famille de Byo persiste ... tu seras toujours mien. Tu seras toujours ma poupée, ma précieuse petite poupée. Je vais te modeler à ma façon et te rendre plus heureux que tu ne l'as jamais été, parce que moi je ne te traiterai pas comme un monstre ni un assassin ... Mon petit Tetsu...

Rêveur, Junno observa longuement le torse de son petto avant de daigner enfin s'occuper de lui ôter son pantalon. Ceci fait, il put constater que la vue d'ensemble lui plaisait... Elle lui plaisait même à tel point qu'il sentit une vilaine secousse au bas de son ventre, mais il était tout de même assez civilisé pour freiner ses ardeurs et se contenta de poser la main dans le dos du petit brun afin de l'accompagner pour entrer dans l'eau tiède et parfumée de son bain.
Une fois qu'il fut installé, Junno sourit légèrement devant son petit gémissement d'appréhension. Se souvenait-il seulement de la douceur d'un savon et de la sensation de l'eau chaude ..? Si ce n'était pas le cas, tout ceci lui reviendrait très vite, car le blond détestait la saleté, d'autant plus sur ses jouets ...

« Je n'aurais pas attendu ta permission pour faire ce que je veux... tu es à moi. Mais j'apprécie... de l'avoir. »

Il lui sourit un peu, le laissant prendre le temps de s'habituer au confort du bain avant de lui proposer une éponge de toilette sur laquelle il déposa une bonne dose de produit avant de venir commencer par lui frotter le cou. Ça devait faire bien longtemps que Tetsu n'avait pas eu une toilette complète et bien que sa peau aurait dû être blanche, on voyait clairement qu'elle était recouverte de restes de poussière, de sang et d'on ne sait quoi qu'il valait sûrement mieux ne pas qualifier...

« Les règles ici seront simples, tu verras. Si tu as des questions à me poser, n'hésite pas. Oh et... lave-toi. »

Le blond lâcha l'éponge pour la laisser au petto et le regarder faire. Après tout, il avait déjà fait beaucoup, il pouvait bien au moins prendre le plaisir de se laver lui même ... ça lui avait certainement manqué.

Petto - Combattant - Uke Messages : 78 Date d'inscription : 25/04/2010

Lorsque son maître ouvrit la bouche, il l’écouta avant de baisser de nouveau les yeux. Oui, il aurait du se douter que de toute façon quoi qu’il arrive son avis passerait toujours après tout pour tout le monde. Même s’il n’était plus violenté ni quoi que ce soit d’autre, il ne serait jamais considéré comme un être humain à part entière. Même le médecin ne l’avait pas considéré comme tel en fait. Même s’il ne se battait plus, même si on ne lui tapait plus dessus, même si on ne le rabaissait plus vraiment… Il ne serait jamais un être humain en fait. C’était assez frustrant d’un côté. Mais vu comme on le traitait depuis qu’on l’avait vendu, il ne fallait pas s’attendre à autre chose d’un côté. Il serait un animal. Un animal de compagnie. Une petite créature qui serait là pour faire joli au côté de son maître. Le genre de petite chose qu’on assoit par terre aux pieds de son maître et à qui on caresse la tête comme si de rien n’était. Certes il souffrirait moins, mais ce serait peut être tout aussi humiliant dans le fond… Mais pour le moment il avait l’esprit bien trop embrouillé pour s’en rendre compte malheureusement. Mais lorsqu’il comprendrait ce qu’on attendait réellement de lui, peut être que ça lui ferait tout aussi mal.
Mais il ne fallait pas qu’il y pense tout de suite. En fait il n’était pas capable d’y penser pour le moment. Il était entré dans le bain et finalement, il avait laissé son nouveau propriétaire le laver sans rien dire. Ca lui faisait toujours aussi étrange qu’on s’occupe de lui de la sorte. Il ne savait même pas quoi dire. D’ailleurs, il ne sait jamais quoi dire dans ce genre de situation il faut dire. Mais ce n’était pas vraiment sa faute, il avait reçu le strict minimum en éducation, et c’était même un vrai miracle qu’il sache parler dans un sens…

« Est-ce que… Vous me donnerez une bonne éducation… ? »

Finalement, ça l’importait peut être plus qu’on ne pouvait y croire. Il prit l’éponge dans ses doigts pour continuer à se laver. Et aussi étrange que cela puisse être, pour la première fois depuis des années, un sourire vint prendre place sur ses lèvres à ce simple contact. C’est vrai que ça faisait des années qu’il ne s’était pas lavé, et le savon sentait si bon… Il laissa un léger soupir de bien être lui échapper avant de s’en rendre compte et de rougir à son attitude, se mordant la lèvre en continuant de se laver sans trop oser lever les yeux. Il avait peur de voir de la moquerie dans le regard de son maître maintenant. Tetsu était loin d’avoir un comportement comme tout le monde.

Junno était songeur. Il venait enfin d'avoir réalisé l'un de ses rêves, avoir son propre petto, dont il pourrait faire tout ce qu'il voudrait et cela sans même avoir eu à le payer et donc il pouvait se considérer différent des êtres abjectes qui prenaient plaisir à aller dans un magasin faire leur choix. Lui, il n'avait même pas cherché à savoir à quoi ressemblait le petit être qu'on allait lui confier. Il avait appris qu'en l'adoptant, il rendrait service à son ami et sauverait sûrement « l'animal » d'une mort triste et douloureuse dans une fosse puante. Il ne lui en avait pas fallu d'avantage pour dire oui et en fait, il n'était vraiment pas déçu en regardant Tetsu. Le gamin était tout simplement adorable, même avec sa mine défaite et son regard sombre et plutôt triste. Il semblait à peine conscient de ce qu'il lui arrivait, il avait l'air résigné, mais au moins, il n'émettait aucune résistance, pour le moment, il était sage, alors tout allait pour le mieux.

Sa question tira le jeune maître de ses pensées et il leva alors les yeux vers le petit brun qui se lavait avec lenteur. Qu'il en profite puisque c'était sa première fois depuis bien longtemps... plus tard, il pourrait prendre des douches, il aurait même peut être accès à la salle de bain seul, mais chaque chose en son temps, bien sûr.

« Une bonne éducation ..? »

Junno l'observa, assez surpris par sa question. Entendait-il par là aller à l'école, lire, écrire, se tenir à table, ce genre de choses ? Il n'y avait pas vraiment pensé... en fait pour ce qu'on attendrait de lui, le petto n'avait pas vraiment besoin d'être très cultivé... Alors il ne pensait pas lui donner des leçons.

« Tu apprendras ce qu'il faut ... mais j'avoue ne pas trop comprendre ta question. »

Le blond se leva, allant ouvrir la porte de la salle de bain tandis que le petto continuait à se laver. Il sourit légèrement en l'entendant soupirer, c'était tellement adorable...
De son côté, Junno appela son majordome qui logeait toujours dans l'appartement bien qu'il demeurait invisible tant qu'il ne faisait pas appel à lui, il lui commanda un repas consistant pour le petto avant de demander qu'il lui apporte également une chemise et un pantalon qu'il lui prêterait en attendant de pouvoir lui faire faire une garde robe sur mesure. Ceci fait, Junno revint près de son compagnon pour glisser doucement la main dans ses cheveux de jais.

« Il va falloir penser à en sortir. Tu pourras prendre une douche demain. »

Petto - Combattant - Uke Messages : 78 Date d'inscription : 25/04/2010

Lui lorsqu’il parlait de bonne éducation, ce n’était pas forcément être envoyé à l’école ni quoi que ce soit. Mais son tout premier maître avait fais son possible pour qu’il ait les bases au moins. Alors du coup, il avait apprit à lire, et à écrire. Mais depuis le temps qu’il n’avait pas vu un livre ou touché un style, il y a de fortes chances pour qu’il n’arrive pas à s’en sortir aussi bien qu’avant. Après tout, Byo n’avait pas cherché à continuer son apprentissage, il avait plutôt préféré jouer avec lui, c’était bien plus simple comme ça après tout, n’est ce pas.
Le petit chat l’observait, il était un peu intrigué. C’est la première fois qu’il avait quelqu’un aussi près de lui en dehors du médecin et qu’il n’avait pas envie de se cacher ni de reculer en fait. Il n’avait pas peur, et lui-même ne comprenait pas comment est ce que tout ça était possible. Car parfois, même Daisuke avait eu du mal à l’approcher sans risquer de se faire mordre les doigts. Alors que là, rien du tout. Peut être était ce le climat dans lequel il était aussi. Quand on vous met dans un endroit pareil, vous vous sentez vite bien…
En tout cas, il le regarda partir sans qu’il ait le temps de dire quoi que ce soit. Pendant ce temps, il eut le temps de se laver les cheveux au moins, se mettant de la mousse dans les yeux accidentellement. Pleurant à moitié, il enfouit sa tête sous l’eau et ressortit juste à temps, découvrant de nouveau son maître près de lui qui l’observait avant de finalement glisser ses doigts dans ses cheveux. Même ce contact là ne lui avait pas fait peur, c’était de pire en pire. Dans un sens, il faut dire que c’était tout de même mieux, sinon les choses auraient peut être plus mal tourné pour lui…
Lui déclarant qu’il allait devoir sortir du bain, il hocha la tête et se rinça totalement, étant cette fois ci absolument impeccable. Il n’avait plus un poil de crasse sur son corps cette fois ci, au moins il se sentait déjà beaucoup mieux. Se relevant, il sortit de son bain, regardant l’eau toute sale qu’il laissait derrière lui. C’était son passé qu’il laissait derrière lui en quelque sorte, et ça sans le savoir.

« Et… Et vous… ? Vous vous occupez de moi mais… Vous ne prenez pas de temps pour vous… ? »

C’est vrai, il ne comprenait pas. Il n’était pas encore habitué c’est tout. Enfilant sagement le peignoir qui lui était réservé et qui était tout de même trop grand pour lui, il mit la capuche pour pouvoir se sécher les cheveux et rattrapa la manche de son maître, s’y accrochant par reflexe, les yeux baissés. Il aimait être près de lui…

En terme de bonne éducation évidemment Junno n'avait pas penser à faire lire ni écrire son petto. C'est vrai, à quoi cela pourrait-il bien lui servir ? Mais surtout, il n'imaginait pas vraiment que le petit brun puisse avoir déjà des bases... ce qui était pourtant le cas, mais Daisuke ne lui en avait pas parlé. De toute façon, le médecin ne savait pas lire lui même alors comment aurait-il pu l'informer de ça ?
Le jeune maître laissa son petto sortir de l'eau, lui offrant le peignoir afin qu'il s'y enveloppe et commence à se sécher tranquillement. Il n'y avait pas à dire, il était encore plus beau à présent qu'il était propre... un vrai petit ange, réellement adorable.
Le peignoire était trop grand pour lui et Junno crut le voir disparaître lorsqu'il mit la capuche. Riant doucement, il lui dégagea au moins les yeux pour pouvoir croiser son regard, et sourit légèrement à sa remarque.

« Il est tard, je me suis suffisamment occupé de moi pour aujourd'hui... et puis, tu en as plus besoin que moi, non ? »

Posant les mains sur la capuche du petto, Junno commença à lui frotter la tête pour l'aider à sécher ses cheveux un peu plus, avant de descendre les mains dans son dos pour l'essuyer, frottant l'éponge douce du vêtement contre sa peau claire et blessée.
Soudain, Junno se donna un petit coup de paume sur la tête, murmurant un rapide « j'oubliai ! » et il s'éloigna dans la salle de bain avant de revenir avec un rouleau de bande impregnée de désinfectant. Il prit le poignet de Tetsu pour l'enrouler du tissu frais, avant de faire de même avec le suivant.

« Ca t'aidera à cicatriser plus vite. »

Ceci fait, il laissa le rouleau sur un meuble -le majordome rangerait- et lui montra les vêtements d'un signe de la main afin qu'il s'habille. Il pourrait ensuite passer à table, et ce ne serait pas de trop vu le vacarme que produisait son estomac.

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Malgré le fait que son maître voulait s’occuper de lui, l’aidant comme il pouvait, le petit chat restait accroché à sa manche. Son regard caché par la capuche, il fini par lever les yeux vers lui une fois que la capuche se leva légèrement, laissant un léger sourire prendre place sur ses lèvres pour la première fois depuis longtemps alors qu’il se retrouvait face à quelqu’un. Finalement, il lui lâcha la manche pour se laisser faire, se sentant tout bizarre qu’on puisse s’occuper autant de lui, et surtout aussi bien il faut le dire. Secouant finalement la tête, il laissa les mains du plus grand descendre dans son dos pour le sécher sans dire un mot. Et discrètement, il l’observait comme un enfant qui voudrait ne pas être vu. Ce qui le rendait encore plus mignon le beau petit chou.
En le voyant partir, il eut d’abord le reflexe de le suivre légèrement avant de se rendre compte de ce qu’il faisait. Il pouvait tout de même le laisser partir seul… Après tout, ici il ne craignait rien, il ne devait pas avoir peur de rester seul. Son maître n’était pas méchant, il ne lui ferait aucun mal, alors il pouvait rester ici et attendre sagement. Maintenant il pouvait oublier son passé, il pouvait oublier le mal qu’on lui avait fait. Il pouvait se dire que plus rien de mauvais ne lui arriverait non ? Il n’avait plus qu’à espérer que ce serait vraiment comme ça… Parce que les rêves se prisent aussi vite que les espérances qu’il pouvait se construire, et ce n’était pas forcément une solution s’il se faisait encore plus de mal qu’on ne lui en avait déjà fait au final… Mais il ne voulait pas croire qu’il lui mentait. Pour la première fois, il avait envie de faire confiance à quelqu’un…
Et puis de toute façon, son maître revint avec un bandage dans les mains. Ah oui, il avait oublié ! Tendant docilement son premier poignet, il le regarda faire avant de tendre le deuxième bras sans un mot. Ca piquait un peu, mais une fois qu’il n’aurait plus rien du tout, qu’il pourrait avoir récupéré un corps magnifique, tout irait mieux.
Suivant le regard de son propriétaire et sa main, il regarda les vêtements posé non loin de là. C’est vrai qu’il n’avait rien du tout pour lui… Alors il alla timidement vers les vêtements, laissant tomber le peignoir le long de son corps pour rapidement enfiler le pantalon et la chemise. Sauf que cette fois ci, il avait carrément disparu dans les vêtements en fait. Se retournant vers lui, il tenait le pantalon pour ne pas le perdre et jouait avec les manches de la chemise, revenant près de son maître sans un mot.

Le jeune petto était vraiment adorable à rester agrippé ainsi à la manche de son maître. Cela ne devait pas faire plus d'une heure et demie qu'ils s'étaient rencontrés mais Junno devinait déjà que leur relation serait longue et agréable. En tout cas il espérait de tout coeur que son compagnon ne soit pas un rebelle désagréable et que le luxe et ses nouveaux privilèges ne lui monteraient pas trop vite à la tête, car il n'avait pas envie de devoir jouer les méchants avec lui, le punir ou même le frapper. Naturellement s'il le fallait, il le ferait. Après tout, c'était aussi son devoir de maître de dresser sa bête, mais pour le moment, comme tout allait bien, le blond ne s'inquiétait pas trop.

Les vêtements du majordome enfilés, Tetsu ne ressemblait plus à grand chose d'autre qu'une petite poupée de chiffon. Junno rit doucement en voyant que les manches étaient bien trop longues et le pantalon trop large lui tomberait sur les chevilles s'il le lâchait. Ca n'allait pas du tout...

« Hum... je crois bien qu'il va falloir que je t'habille moi même. »

Junno rit doucement en passant la main dans les cheveux mouillés de son petto. Il ouvrit la porte de la salle de bain, appelant le majordome pour lui demander d'apporter un de ses propres boxer et lui dire d'appeler son styliste et son couturier personnel pour une commande urgente le lendemain. L'homme s'inclina et disparut à nouveau avant de revenir avec ce qui lui avait été demandé. Junno se tourna vers Tetsu, lui tendant le boxer.

« La chemise t'arrive presque aux genoux, pour ce soir, ça suffira. Demain je te ferais habiller, tu as une couleur préférée ? »

Le silence de son petto le dérangeait un peu. Il voulait être proche de lui, être plus que son maître, son ami avant de devenir son amant. Tout irait progressivement, c'était certain, mais autant ne pas perdre de temps.
Lorsque Tetsu fut changé, Junno lui proposa son bras. S'il aimait le tenir par la manche, il pouvait continuer, c'était adorable. Sinon, il pouvait aussi lui donner la main.
Le jeune maître entraina donc son petto dans la salle de séjour, jusqu'au bar où son repas l'attendait sous cloche pour rester au chaud. Junno s'assit, invitant le petit chat à faire de même, avant de lever la cloche.

« Bon appétit, Tetsu. »

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Ce n’est pas sa faute s’il restait silencieux. Ce n’était pas volontaire il faut dire. C’était parce qu’il ne le connaissait pas encore assez. Et aussi, et ça c’est surement la cause la plus importante, parce que avec son ancien maître, il n’avait pas à parler du tout. Alors il fallait qu’i réapprenne à s’exprimer librement, et ça n’allait pas être que du plaisir au début il faut dire… Mais en prenant son temps et en faisant beaucoup d’effort, il réussirait surement à s’en sortir et ne pourrait que satisfaire un peu plus son maître ! Car celui là, étrangement, il n’avait absolument pas envie de le décevoir…
En tout cas, il le regarda dans les yeux après s’être habillé, du moins si on peut dire ça. Car il était plut embêté qu’autre chose avec ces vêtements là. La chemise, passe encore, mais le pantalon, lui il était vraiment maigre alors forcément il lui allait beaucoup trop grand… Et heureusement pour lui, Junno ne comptait pas le laisser comme ça. Lorsqu’il lui dit qu’il allait devoir l’habiller lui-même, il ne comprit pas vraiment ce que ça pouvait bien vouloir dire. Si c’était encore s’occuper de lui comme il le faisait depuis le début, il voulait bien mais…
Oh ça va, il avait juste à changer son bas. Laissant le pantalon lui tomber sur les chevilles sans aucun mal, il enfila finalement le boxer de son propriétaire, revenant près de lui sans attendre. Oui il avait besoin d’être près de lui, ça passerait peut être avec le temps. Mais en tout cas, c’est sur que leur relation serait surement calme et surtout très jolie. Car Tetsu ne faisait pas de mal aux autres sans raisons, et il ne voulait surtout pas faire mal à son nouveau maître, il ne voulait pas se faire jeter dehors alors qu’il s’occupait si bien de lui…

« Etooo… Le noir… Et puis… Le blanc aussi… Mon premier maître aimait me vêtir de kimono en soie avec des couleurs pâles, il disait que c’était joli sur moi, mais je sais pas ce que ça veut dire joli… »

Le pauvre enfant. C’est vrai que son tout premier maître aimait l’habiller de kimono en soie des plus luxueux quand il ne combattait pas et surtout quand il avait été bien sage. Ca lui allait bien, mais ça le rendait encore plus féminin il faut dire.
En tout cas il se laissait conduire sans broncher, accroché au bras du plus âgé pour finalement venir s’asseoir à ses côtés. Puis il le regarda lever la cloche qui était devant lui et là se dévoila sous ses yeux un repas qu’il n’aurait jamais pu imaginer !

« Maître c’est… C’est beaucoup… »

Lui qui d’ordinaire n’était jamais vraiment beaucoup nourris n’avait pas l’habitude de tout ça. Mais il attendit l’autorisation de son supérieur pour avoir droit de manger, hésitant un instant avec les couverts. Il allait falloir qu’il réapprenne à bien les utiliser aussi… En tout cas il commença à manger, des étoiles pleins les yeux après avoir longuement hésité sur quoi commencer en premier. Son maître le gâtait, il lui rendrait bien.

Cela faisait des années que Junno rêvait du moment où il aurait enfin son propre petto à lui. Mais en refusant d'aller en choisir un en boutique, ou d'en payer un par un quelconque autre moyen, il s'était placé beaucoup de barrières et du coup, c'est seulement maintenant qu'il voyait enfin l'un de ses souhaits les plus chers devenir réalité, avec le petit Tetsu qui se tenait à ses côtés.
En plus de l'avoir reçu gratuitement, accomplissant par la même occasion une bonne action, Junno avait eu le plaisir de voir que son animal de compagnie était des plus agréables à regarder. Un vrai visage d'ange dans un corps quelque peu trop maigre et marqué, mais tout ceci serait corrigé avec le temps, il s'en faisait la promesse. Tetsu serait sa petite poupée... Et Junno avait toujours su prendre grand soin de ses affaires. Hormis peut être lors de ses colères... mais nous n'en sommes pas là !

Après une petite hésitation, le jeune brun répondit enfin à la question de son maître au sujet des couleurs, lui offrant même un petit passage de sa vie passée. Ainsi, son premier maître s'amusait déjà à l'habiller et le rendre joli ..? Alors ce ne devait pas être le maître dont on lui avait parlé. Il lui semblait que Tetsu n'avait été qu'un chien de combat, une pauvre créature maltraitée dans la fosse et dans les cages... Avait-il eu une autre vie avant ça ..? Un troisième maître dont Daisuke ne lui aurait pas parlé ? Il faudrait qu'il lui pose la question, mais plus tard.

« Joli c'est quelque chose qui est agréable à regarder. Qui donne envie. Je pense que ces kimonos devaient être jolis sur toi, et tu devais être mignon. »

Le jeune maître sourit un peu, laissant son compagnon commencer un repas qu'il accueillit avec une certaine expression de surprise tout à fait touchante. Il savait bien que ce devait être énorme pour lui, mais il lui faudrait s'habituer. S'il était sage, il n'aurait plus jamais à souffrir de la faim, c'était au moins une chose de certaine avec le blond. Puisqu'ils partageraient la même chambre, il aurait été plutôt désagréable d'entendre l'estomac du petto grogner toute la nuit !

« Demain je te ferai faire de beaux vêtements, et tu comprendras ce que veux dire joli. Tu pourras choisir ce qu'il te plait du moment que ça me convient à moi aussi. »

Il le laissa finir son repas, l'observant en détail, l'appréciant un peu plus chaque seconde.

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Et oui, pour le petit chat, Junno était son troisième maître. Peut être que le médecin n’avait rien dit car il n’avait pas jugé nécessaire de le faire. C’est vrai que c’est à partir de Byo qu’il était vraiment mit en danger. Son premier maître ne le frappait pas, sauf quand Tetsu se comportait réellement mal. Il lui faisait plaisir, s’occupait de lui et n’avait jamais eu à le priver de nourriture ni quoi que ce soit, alors qu’à partir du moment où il avait été entre les mains de Byo, ce fut un véritable calvaire. Les combats étaient encore pire que les autres avant, on lui en demandait toujours plus, il s’est fait violer, il se faisait battre, on l’affamait, bref ce n’était pas un cadeau du ciel son ancien maître. Alors si Tetsu devait parler de son premier maître à son vis-à-vis, il le ferait sans problèmes et même sans hésiter. Il n’avait que des bons souvenirs avec lui. C’est plutôt pour Byo qu’il aurait du mal à en parler. Parce que ce qu’il a vécu, ce serait vraiment dur à extérioriser. Mais il le ferait peut être petit à petit, mais ça prendrait du temps, alors il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne lui en voudrait pas trop de prendre autant de temps pour en parler…
En tout cas il ne disait rien et continuait de manger en tentant pourtant de prendre son temps. Son estomac lui ordonnait d’ingurgiter son assiette rapidement pour être satisfait, mais lui depuis le temps qu’il n’avait pas mangé il voulait prendre son temps pour apprécier. D’ordinaire, il n’avait droit qu’à une gamelle dans un coin de sa cage. Voir même parfois devant sa cage pour le torturer un peu mieux… En tout cas lorsqu’il lui dit qu’il allait l’habiller demain, le petit chat releva les yeux vers lui avec la fourchette dans la bouche, le regardant avec des grands yeux pleins d’étoiles. Il allait lui falloir du temps avant qu’il ne s’habitue à de tels traitements vraiment. Retirant la fourchette de sa bouche, il lui fit un grand sourire en penchant légèrement sa tête sur le côté.

« Moi je veux juste être joli pour vous maître ! »

Il retourna finalement vers son assiette pour continuer de manger. Il avait assez mangé mais il avait peur que s’il ne finit pas, son maître le cri parce qu’il gâchait la nourriture… Alors il voulait se forcer mais il ne voulait pas être malade non plus. En plus ça ne passait plus du tout. Il faut dire que son estomac avait beaucoup rétréci depuis le temps qu’on le privait de nourriture. Donc du coup il avait reposé la fourchette pour finalement se frotter les yeux. Ah il devait être fatigué aussi… Enfin il releva les yeux vers son maître avec une petite moue absolument adorable, jouant nerveusement avec ses doigts. Il avait juste peur de se faire crier.

« J’ai plus faim… Vous allez me crier si je finis pas mon assiette… ? »

Avec son attitude, Tetsu donnait vraiment au blond l'impression qu'il avait adopté un petit chat. Un chat que son ancien maître avait maltraité avant de l'abandonner pour enfin lui permettre de trouver une vie meilleure. Bon, en fait, il n'avait pas été réellement abandonné, Junno était certain que Daisuke avait négocié pour l'obtenir mais tout ça, ce n'était pas son affaire et il s'en souciait vraiment très peu au fond. Tout ce qui comptait pour lui maintenant, c'est qu'il avait son petto à lui, et que personne ne viendrait lui dire quoi que ce soit, le lui retirer, ou lui faire du mal. Tetsu lui appartenait et de ce fait il pourrait en faire tout ce qu'il voudrait... une perspective bien intéressante pour le jeune bourgeois...
Il parut surpris lorsque le blond lui parla à nouveau de l'habiller dès le lendemain. Eh oui, il n'allait tout de même pas le laisser n'avoir qu'une tenue, en plus abimée et usée comme elle était. C'aurait été indigne de lui, et de cet appartement. Comme chaque objet se trouvant en ces lieux, Tetsu devrait respecter une certaine règle : être beau, propre, et toujours présentable. Pour ça il lui faudrait de belles tenues et ça n'inquiétait pas beaucoup Junno qui savait qu'il pouvait faire confiance en ses hommes pour concocter au petit chat des costumes uniques qui le mettraient en valeur et leur plairait à tout les deux.

« Tu seras beau pour moi si tu te fais plaisir à toi. Je n'ai pas envie d'un compagnon malheureux à mes côtés. »

Le bien-être de Tetsu avait tout autant d'importance que le reste, car un petto qui fait la gueule, même bien habillé, ça reste un petto qui fait la gueule ... et ce n'est pas ce que voulait Junno. Par chance, jusque là, tout allait pour le mieux. Même si le gamin n'arrivait pas à finir son assiette. D'ailleurs, la question qu'il posa fit tout simplement rire son maître qui appela alors le majordome.

« Ryu, tu débarrasseras ça et tu peux disposer. Nous allons nous coucher. »

Le domestique acquiesça et prit l'assiette pour vider le reste dans la poubelle pendant que Junno descendait de son tabouret avant de tendre la main vers son petto, il était temps maintenant qu'ils aillent se reposer tout les deux... disons surtout Tetsu. Avec douceur, le jeune maître entraina son compagnon dans le grand couloir jusqu'à une chambre immense et scindée en deux. Les trois quarts de la pièce représentaient la chambre de Junno, avec un immense bureau, un grand lit à baldaquins doré et blanc, et tout un pan de mur à portes coulissantes qui donnait en fait sur des rangées et des rangées de vêtements et chaussures. De l'autre côté, des barreaux dorés séparaient la pièce en deux, et laissait apercevoir une sorte d'autre chambre, avec un beau lit d'une personne jonchés de coussins et d'une couverture épaisse et douce, ainsi qu'une petite table et chaise tout à fait charmantes, le tout dans des tons argentés pour contraster avec le doré du côté Junno.

« Voilà ta chambre. J'ai préféré qu'elle soit intégrée à la mienne, comme je ne te connais pas encore très bien. Pour l'instant, je t'enfermerai la nuit. Mais si nous finissons par nous entendre, tu pourras dormir avec moi. »

Junno ouvrit la cage, se demandant comment réagirait le petit.

Petto - Combattant - Uke Messages : 78 Date d'inscription : 25/04/2010

Le petit chat avait l’impression d’être tombé sur un maître d’exception. Jamais on ne s’était occupé de lui, jamais même on ne lui avait accordé autant d’attention. D’ordinaire on lui balançait une gamelle dans le fond de sa cage en guise de repas et rien d’autre, on ne le faisait pas manger à table, et on ne le faisait même pas manger du tout en fait, alors là rien que le repas était déjà quelque chose de tout simplement merveilleux pour lui. Alors ce n’était même pas la peine de parler du reste, parce que là on n’aurait pas fini de s’étaler tellement il était scotché d’avoir droit à un tel luxe. Sachant aussi que d’ordinaire, le petit était du genre à se méfier de tout et de rien. Au début, il se méfiait beaucoup de Junno, et puis au final maintenant, il ne se méfiait plus du tout de lui. Il lui faisait presque confiance et se laisser aller aux douces attentions que pouvait lui offrir son nouveau propriétaire. Mais c’était mauvais pour lui, car si Junno voulait finalement lui faire faire tout ce dont il avait envie, le petit chat ne se méfierait même pas. Alors il se ferait plus facilement abuser que lorsqu’il se méfiait de tout et de rien. Mais tant pis…

En tout cas pour le moment il n’avait pas à se méfier et pouvait lui faire confiance. Du moins c’est ce qu’il s’efforçait de croire alors il ne faut pas le contrarier. Soulagé de voir que son maître ne criait pas parce qu’il ne finissait pas son assiette, il regarda le majordome entrer de nouveau dans la pièce pour suivre l’ordre de son propriétaire avant de s’incliner et de s’exécuter. Il avait l’air sévère le majordome, et il faisait un peu peur à Tetsu aussi, mais de toute façon il savait plutôt bien se défendre alors il ne craignait pas grand-chose il faut dire.

Prenant finalement la main de son maître sans attendre, il le suivit au travers d’un long couloir menant surement à la chambre. Dans sa tête, il s’attendait à avoir une cage dans une pièce totalement pourrie soyons franc, il ne s’attendait pas à avoir sa propre chambre et encore moins dans un luxe pareil ! Entrant à la suite de son maître, il regardait les objets qui peuplaient cette pièce des étoiles pleins les yeux, et lorsqu’il tourna le visage vers la deuxième partie de la pièce, les barreaux ne l’étonnaient même pas. En fait, il avait été habitué à être traité comme ça, mais ce qui se trouvait derrière les barreaux n’était comparable à rien de tout ce qu’il avait pu avoir. Son propre lit, sa propre chambre au final, c’était juste parfait. Le manque d’intimité dans tout ça ? Quand on vous a traité comme une bête pendant des années, vous ne connaissez même pas le mot intimité.

« Merci maître… »

Oh non il n’aurait pas réagit mal, loin de là. C’était la première fois qu’il avait le droit à tout ça alors il était heureux lui. N’attendant pas, il entra dans sa nouvelle cage une fois la porte ouverte. S’apprêtant à aller sur son lit, il se retourna finalement vers son maître pour venir l’embrasser sur la joue avec douceur, ses joues rougissantes. Baissant aussitôt la tête, il lui lâcha la main et parti s’asseoir sur son lit, attendant surement que son maître parte pour dormir après tout.

[Désolée pour le temps de rep, j'avais juste totalement zappé Zetsu en fait...]

"Merci maître"... des mots qui résonnèrent au plus profond de l'âme du blond qui se sentit d'un coup hautement valorisé. Que c'était agréable, enfin, cette reconnaissance. Ce petit être lui appartenait... il pouvait faire de lui ce que bon lui semblait, et même si pour cette première soirée, il n'avait en tête aucun projet particulier afin de permettre au chaton de prendre un peu de repos, Junno commençait déjà à entrevoir leur avenir ensemble... Le blond et son petto, paradant dans les rues, se rendant aux clubs, aux diners bourgeois... Il mettrait son animal en avant, car il serait le plus beau de tous, et le plus intéressant...

Un petto de compagnie ancien petto de combat... Qu'est ce que cela pouvait bien valoir ? Et bien premièrement, le gamin savait se défendre, et pourrait donc tenir un rôle de chien de garde plutôt intéressant, en plus d'être beau à voir et bon compagnon. S'il parvenait à le faire l'aimer, Tetsu n'hésiterait pas à prendre sa défense en cas de problème à l'extérieur, et pour le jeune bourgeois qui détestait se battre, il fallait bien avouer que l'idée était plutôt réconfortante ...

Le blond baissa les yeux sur son nouveau protéger alors que celui ci venait lui embrasser la joue avec timidité et reconnaissance. Il lui sourit, le laissant ensuite partir s'asseoir sur ce qui serait désormais Son lit.
Junno vint le rejoindre, tirant la couverture pour ouvrir le lit et inviter le plus jeune à se glisser entre les draps.

« Repose-toi bien cette nuit. J'aimerai que tu retrouves la forme rapidement... Et quand tes tenues seront prêtes, nous sortirons. »

Il faudrait sûrement un peu de temps mais ça ne l'inquiétait pas vraiment. Junno n'ayant pas besoin de travailler, il pouvait passer autant de temps qu'il le souhaiterait à l'appartement avec Tetsu... et ce ne serait pas les activités qui manquerait, il y avait du travail pour faire de cette petite chose sauvage et intimidée, un animal bourgeois à l'aise dans son nouvel environnement.

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